mardi 19 février 2008

De Forlonge (suite)

… Au ciel ta chevelure qui se retire solennellement


Des pluies comme on n’en voit jamais plus des noix
Des feux Saint-Elme
Des soleils lamés des nuits murmurées
Des cathédrales aussi


Qui sont des carcasses de grands chevaux rongés
Que la mer a crachés de très loin
Mais que les gens continuent d’adorer


Des tas de choses oubliées


Des tas de choses rêvées
Tandis que nous deux Lointaine-ma-distraite
Nous deux


Dans le paysage nous entrons jamais fané
Plus forts que cent mille ruts.”

Texte : Aimé Césaire, De Forlonge (Corps perdus)

4 commentaires:

  1. Superbes, ces photos, où les as-tu prises ?

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  2. Les choses ne sont plus des choses mais des états d'âmes tout comme chez Baudelaire "la nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles"...

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  3. Tes photos sont aussi belles et mystérieuses que le poème d'Aimé Césaire.

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  4. Courage et remets-toi vite de cette vilaine grippe, et, puisque tu es en repos forcé professionnellement, régale-nous donc encore de tes sublimes photos ;-)

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