À l’occasion du 35e anniversaire de Toyota à la Martinique, et du 70e anniversaire de la création de Toyota au Japon, le CCIE m'a confié un projet photographique ambitieux. Son propos artistique est de capturer, à travers le portrait des clients de la marque, les ressorts de l’enracinement de Toyota à la Martinique.
Ce projet, qui est avant tout un hommage aux clients de Toyota, a d'abord fait l'objet d'une grande campagne d'affichage en 4x3 dans toute la Martinique (voir ici).
Il va ensuite se décliner à partir du 3 avril 2008 en une exposition de 40 portraits photographiques, organisée au sein de l’entreprise CCIE, à la Zone des Mangles au Lamentin.
Je laisse la parole à Cyril Comte (Président du CCIE), qui parle ainsi de ce projet :
“Depuis longtemps au sein de l’entreprise CCIE, nous étions conscients de la relation particulière développée par les Martiniquais avec la marque Toyota — que nous avons commencé à distribuer en 1973. Nous n’avions cependant jamais réussi à exprimer la particularité de ce lien.
Finalement, le travail de Jean-Luc de Laguarigue nous a un jour frappé comme une évidence : grâce à la liberté de son regard d’artiste, guidé par notre ancien chef des ventes Thélus Thégat, nous avions soudain l'espoir de capturer ce lien dans la diversité de son expression et dans le kaléidoscope de nos clients…
Le résultat a aujourd'hui largement dépassé nos espérances ! L’adéquation entre la démarche du photographe et son sujet permet de restituer de façon unique sa vision de l’identité de la Martinique à travers la diversité de ses composantes.”
Article paru dans France Antilles le 28 février 2008…
… et affiche 4x3 réalisée à partir du portrait de Françoise Baillard.
samedi 15 mars 2008
samedi 1 mars 2008
Il faut sauver l'IRAV !
Je soutiens totalement l'initiative de Patrick Chamoiseau dont je relaie ici la lettre ouverte au Président du Conseil Régional de la Martinique, concernant la situation catastrophique de l'Institut Régional d'Art Visuel de la Martinique (école créée par Aimé Césaire dans les années 80). Ce qu'il se passe est très grave et tous les martiniquais sont concernés. Mobilisons-nous !
La présence d’une école de l’Art dans un pays qui cherche à se construire est essentielle. Les lieux de l’Art sont ceux de la liberté, de la créativité libre, de l’audace conceptuelle, de l’insurrection des imaginaires. Ce sont donc des lieux de résistances — de celles qui dépassent les impossibles d’un réel et qui fournissent à notre futur sa plus sûre origine. Ce sont les lieux de la beauté, donc du renouvellement constant par lequel les hommes et les cultures fondent leur vision du monde et les projections qu'ils peuvent y déployer. Ces lieux sont essentiels à la prise en main de ce que nous voulons ou que nous saurons être. Dans une politique culturelle, les lieux de l’Art, et singulièrement celui de l’école, sont de l’ordre du vital.
C’est pourquoi on ne saurait l’abandonner à l'appétit d’un potentat dérisoire, dont la seule perspective est de s’assurer un pré-carré, voire un petit joujou, et d’invalider non seulement tout projet pédagogique mais la présence de celui ou de celle qui saurait le mettre en œuvre, à savoir d’un directeur, responsable devant le Conseil d’administration, mais disposant d’une pleine autonomie de gestion et de mise en œuvre.
L’Institut Régional d’Arts Visuels (IRAV) est en train de mourir dans une désorganisation insidieuse et une asphyxie insupportable. Les voix se taisent car la précarité des situations sous l’autoritarisme ambiant anesthésie bien des indignations.
Nous rendons hommage au plus considérable de nos plasticiens. En mettant sa santé, sa vie même en péril, il nous a fait la démonstration qu’une conscience d’artiste, qu’un rapport à la beauté, est toujours un rapport à l’exigence sans faille. Que c’est surtout une affaire de courage. M. Breleur n’a poursuivi aucun intérêt personnel. Son retrait de la vie enseignante est déjà programmé. Il a seulement eu le souci de ne pas laisser mourir un outil qu’il considère, et nous le considérons avec lui, indispensable à la vitalité de nos imaginaires, donc à notre futur.
C’est pourquoi nous demandons de manière solennelle au Président du Conseil Régional :
Patrick Chamoiseau
La présence d’une école de l’Art dans un pays qui cherche à se construire est essentielle. Les lieux de l’Art sont ceux de la liberté, de la créativité libre, de l’audace conceptuelle, de l’insurrection des imaginaires. Ce sont donc des lieux de résistances — de celles qui dépassent les impossibles d’un réel et qui fournissent à notre futur sa plus sûre origine. Ce sont les lieux de la beauté, donc du renouvellement constant par lequel les hommes et les cultures fondent leur vision du monde et les projections qu'ils peuvent y déployer. Ces lieux sont essentiels à la prise en main de ce que nous voulons ou que nous saurons être. Dans une politique culturelle, les lieux de l’Art, et singulièrement celui de l’école, sont de l’ordre du vital.
C’est pourquoi on ne saurait l’abandonner à l'appétit d’un potentat dérisoire, dont la seule perspective est de s’assurer un pré-carré, voire un petit joujou, et d’invalider non seulement tout projet pédagogique mais la présence de celui ou de celle qui saurait le mettre en œuvre, à savoir d’un directeur, responsable devant le Conseil d’administration, mais disposant d’une pleine autonomie de gestion et de mise en œuvre.
L’Institut Régional d’Arts Visuels (IRAV) est en train de mourir dans une désorganisation insidieuse et une asphyxie insupportable. Les voix se taisent car la précarité des situations sous l’autoritarisme ambiant anesthésie bien des indignations.
Nous rendons hommage au plus considérable de nos plasticiens. En mettant sa santé, sa vie même en péril, il nous a fait la démonstration qu’une conscience d’artiste, qu’un rapport à la beauté, est toujours un rapport à l’exigence sans faille. Que c’est surtout une affaire de courage. M. Breleur n’a poursuivi aucun intérêt personnel. Son retrait de la vie enseignante est déjà programmé. Il a seulement eu le souci de ne pas laisser mourir un outil qu’il considère, et nous le considérons avec lui, indispensable à la vitalité de nos imaginaires, donc à notre futur.
C’est pourquoi nous demandons de manière solennelle au Président du Conseil Régional :
• De remplacer l‘actuel président du Conseil d’administration de l’ IRAV par un conseiller régional sérieux et responsable ;
• D’inscrire, dans le marbre constitutionnel de cette école, le partage non négociable entre le politique et le pédagogique ;
• D’ouvrir ce Conseil d’administration à des personnalités impliquées dans la vie artistique et culturelle des Amériques, du monde, et de veiller à son véritable fonctionnement ;
• De nommer sans attendre, et sur la base d’un projet pédagogique accordé à notre souci de plénitude et de responsabilité collective, un directeur pédagogique disposant d’une pleine autonomie de conception, d’adaptation et de mise œuvre ;
• Enfin, d‘assurer financièrement à l’ IRAV les moyens d’un audit financier et d’une refondation.
Patrick Chamoiseau
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