J'ai le grand plaisir d'être invité à la semaine de la Martinique, organisée par Guillaume Pigeard de Gurbert et Richard Scholar (en collaboration avec Louise Hardwick) à la Maison Française d'Oxford. L'événement se déroulera du 7 au 9 mai prochains…
La première séance aura notamment pour thème “Portraits d’Aimé Césaire (1913-2008)”.
Je suis vraiment enchanté de participer à cette nouvelle aventure, qui se donne pour (noble) but de mettre la prestigieuse ville d'Oxford à l'heure de la culture martiniquaise — et qui se conclura par une conférence de Patrick Chamoiseau.
vendredi 25 avril 2008
lundi 21 avril 2008
Dernier adieu à Césaire
Les manifestations d'hommage à Aimé Césaire ont été remarquablement organisées. Nous avons vécu et partagé, dans la dignité et la ferveur, une véritable émotion.
Le jour des funérailles, la lecture des textes orchestrée par Daniel Maximin a été un moment inoubliable. Par leur parole et leur force, les artistes qui l’accompagnaient (ainsi que Pierre Aliker) ont lavé toute la “récupération scandaleuse” et les nombreux “faux hommages” qui naissaient autour du poète et de son action politique. Ces derniers jours en effet, on a pu assister à un surdimensionnement de l'égo et du “JE” politique dans le discours ambiant, où Césaire devenait pour ceux qui l’évoquaient une manière de parler de soi sans pudeur.
Comme image de tous ces moments, je ne garde que celle-ci.
Un enfant avait fait tomber de l’autre coté de la barrière le programme du parcours “Dernier Adieu à Césaire”, sur lequel était imprimé le poème “Parole due”. En le ramassant et avant de le rendre, cet homme lui a dit ceci : “Gardez-le précieusement et lisez-le souvent, à chaque âge. Vous découvrirez toujours, dans un poème que vous pensiez connaître, quelque chose de nouveau que vous n’aviez pas perçu auparavant. Ainsi, sa lecture est infinie et toujours renouvelée”.
Le jour des funérailles, la lecture des textes orchestrée par Daniel Maximin a été un moment inoubliable. Par leur parole et leur force, les artistes qui l’accompagnaient (ainsi que Pierre Aliker) ont lavé toute la “récupération scandaleuse” et les nombreux “faux hommages” qui naissaient autour du poète et de son action politique. Ces derniers jours en effet, on a pu assister à un surdimensionnement de l'égo et du “JE” politique dans le discours ambiant, où Césaire devenait pour ceux qui l’évoquaient une manière de parler de soi sans pudeur.
Comme image de tous ces moments, je ne garde que celle-ci.
Un enfant avait fait tomber de l’autre coté de la barrière le programme du parcours “Dernier Adieu à Césaire”, sur lequel était imprimé le poème “Parole due”. En le ramassant et avant de le rendre, cet homme lui a dit ceci : “Gardez-le précieusement et lisez-le souvent, à chaque âge. Vous découvrirez toujours, dans un poème que vous pensiez connaître, quelque chose de nouveau que vous n’aviez pas perçu auparavant. Ainsi, sa lecture est infinie et toujours renouvelée”.
mardi 15 avril 2008
Bien Aimé Césaire
Blues de la pluie
Aguacero
beau musicien
au pied d’un arbre dévêtu
parmi les harmonies perdues
près de nos mémoires défaites
Aguacero
beau musicien
au pied d’un arbre dévêtu
parmi les harmonies perdues
près de nos mémoires défaites
lundi 7 avril 2008
Expo Toyota Martinique
Voici le discours que j'ai prononcé le 3 avril au vernissage de l'exposition “Tout moun, tout lè, tou long', Toyota”, accompagné de quelques photos prises sur le vif et de deux articles de presse.
“Mesdames, messieurs, chers amis,
Merci infiniment pour votre présence. Je voudrais, en premier lieu, remercier toutes celles et ceux qui ont bien voulu m’accueillir chez eux, dans leur activité journalière et qui m’ont accordé le temps nécessaire aux prises de vue.
En prêtant vos visages à ce projet, vous avez, de fait, accepté le jeu de la réciprocité sans lequel aucun échange véritable n’existe. Il ne m’est pas possible de nommer chacun de vous en particulier mais, dans cette exposition qui est la vôtre, vous vous reconnaîtrez dans la beauté, souvent cachée, du quotidien.
— Je tiens aussi à remercier Thélus Théga qui m’a accompagné partout et qui m’a ainsi grandement facilité la tâche. C’est la première fois que j’ai eu l’opportunité de travailler avec un guide. Grâce à lui, les contacts ont été plus faciles et, par sa grande connaissance du pays, les rencontres bien plus rapides.
Au cours de ces quatre mois passés ensemble, j’ai pu découvrir et apprécier – en plus de sa perpétuelle joie de vivre – les qualités rares et précieuses de sa personnalité : sa curiosité du monde, et son sens aigu du partage et de la fraternité.
— J’aimerais également remercier LagencedeCom, et plus particulièrement François Brichant, pour son soutien et son enthousiasme permanent quant à la réalisation de ce projet.
— Merci à Valéry Donce de Style et Création qui a pris en charge l’encadrement des images, et à Florence Edmond pour son magnifique travail sur la scénographie de cette exposition.
— Et puis, merci à la CCIE, et notamment à Cyril Comte qui a été à l’initiative de ce projet.
D’ailleurs, si vous le permettez, je souhaite m’arrêter un instant sur cette initiative qui mérite d’être soulignée, tellement elle s’apparente non pas, comme on pourrait le croire, à une simple campagne de communication, mais à une vraie action de mécénat : c’est-à-dire la volonté pour une entreprise de financer un projet artistique et culturel dans lequel l’artiste reste totalement libre de ses choix et ne subit aucune orientation particulière.
C’est grâce à cette action de mécénat que j’ai pu totalement m’approprier ce projet, qui s’est naturellement inscrit dans la continuité du travail que j’ai entrepris depuis de longues années à la Martinique.
Au fil du temps, ce projet est ainsi devenu un véritable partenariat entre Toyota, sa clientèle (c’est-à-dire ceux qui participent à la réputation de la marque) et mes photographies.
Je souhaite et j’espère que cette exposition, par sa nature artistique, sociologique et culturelle puisse dépasser les frontières de notre île et qu’elle contribue à une meilleure connaissance de nos spécificités, et à faire valoir toute la richesse de nos sociétés créoles.”
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