Un simple écriteau sur un tas de graviers a suffi à me séduire : tout est parti de là. Je m’y suis projeté comme dans un désert d’étoiles. J’y ai vu un monde en création, une plongée en apesanteur pendant laquelle, à chaque respiration, le paysage se mouvait et changeait.
Je voyais les ouvriers, leurs tenues bleues, leurs casques sur la tête, à la fois statiques et toujours en mouvement dans de superbes camions tatoués de couleurs vives, comme la projection en trois dimensions — pour un temps photographique — d’un film de science-fiction.
Il peut être curieux de parler ainsi d’un site industriel, qui produit (et œuvre) avec toutes les contraintes que cela impose… mais peu m’importe, la beauté est sans frontière.
À la demande de son directeur, Stéphane Abramovici, j’ai eu la chance de m’y rendre souvent ces dernières années pour suivre l’évolution du site.
J’ai toujours aimé les industries, les machines — signe du génie humain — et ce qu’en font les hommes.
Ce travail, dont vous venez de découvrir quelques extraits en avant-première, sera présenté en exposition photographique du 4 juillet au 31 août au CDST, à Saint-Pierre de la Martinique.
PS. Les sablières de Fond Canonville, à Saint-Pierre de la Martinique, sont spécialisées depuis trente ans dans la production et l’acheminement d’agrégats de construction. Aujourd’hui, l’entreprise emploie une trentaine de professionnels et met au service de ses clients régionaux et internationaux toute son expérience et son savoir-faire, ainsi qu’une qualité de matériaux de haut niveau.
Voilà encore de très belles photos et une nouvelle expo qui, dans le droit fil de Gens de pays, complète ce magnifique portrait que tu réalises de la Martinique : ton talent acquiert une grande maturité ;))
RépondreSupprimerPar ailleurs, depuis que tu nous as éclairé sur la construction de tes photos, j'y retrouve de moi-même plein de détails et de clins d'œil incroyables, comme ce magnifique portrait de l'homme au chapeau. Outre qu'il te ressemble un peu (on dirait presque un auto-portrait...), j'adore la répétition de la forme triangulaire qu'on observe avec les deux panneaux “Caoutchouc” et “Triez vos déchets” et son chapeau.
Ça me laisse toujours sans voix, je ne sais pas comment tu t'y prends mais le résultat est là : à la fois évident pour les yeux avertis et transparent pour les profanes, à la fois simple et très construit, et toujours, toujours, d'une très grande élégance. Du grand art, vraiment ;))
Ce sera sans doute une très belle expo, tes portraits sont magnifiques, pleins d'humanité.
RépondreSupprimerHeu c'est qui Biquet ?
RépondreSupprimerIl me tarde d'être à vendredi !