POUR SALUER ALBERT FALCO
Je t'ai connu en te reconnaissant,
étranges rencontres qui se voient précédées par mille ans d'amitié,
mille ans qui font
que celui que l'on voit pour la toute première fois
surgit de ce que nous avons de plus intime
et de mieux fraternel.
Falco,
Je t'ai connu en te reconnaissant,
étranges rencontres qui se voient précédées par mille ans d'amitié,
mille ans qui font
que celui que l'on voit pour la toute première fois
surgit de ce que nous avons de plus intime
et de mieux fraternel.
Falco,
Je ne suis pas un homme de la mer,
mais je sais entendre la rumeur des abysses
et je connais les forces de l'océan,
et donc frère,
il y a des algues et des étoiles qui cheminent avec toi,
et des éponges qui tissent des songes avec tes amitiés et tes fidélités,
et j'ai la certitude
que ton nom reste tissé à ce corail qui est un grand bateau
et dont l'âme reste un voyage de long sel et d'azur.
Il faut tellement de vagues pour un souvenir de toi !
Et tellement d'océans pour signifier ce que as laissé
que tu nous as laissé…
J'ai des souvenirs
de force
et de simplicité
je vois encore de l'énergie tranquille
la densité très disponible
et cette passion que seul habite l'oiseau des grandes tempêtes
et l'ombre des naufrages immobiles.
Frère,
de pleine humanité
dans cette ultime plongée
dans cette plongée sans fin
c'est le ciel tout entier que tu inclines au clair profond des océans.
Patrick CHAMOISEAU
Quai de Saint-Pierre, le 26 04 2012