vendredi 13 juin 2025

"...THE REST", nouvelle édition Collector

Bien des années plus tard, fortuitement, je redécouvris « la boîte à chaussures », inutile et abandonnée, que je n’avais plus ouverte....

 

 Par un effet du temps, les composants chimiques formant la surface sensible de cette photo (c'est-à-dire sa face exposée) avaient continué de « travailler ». À l’abri de la lumière, l'image s’était purement et simplement transférée, décalquée sur le dos vierge de la photo qui était venue se placer par-dessus. Je tenais là une véritable empreinte photographique, une image qui s’était reproduite sans aucune intervention mécanique et qui avait donné naissance à son fantôme.

 

 Et voilà que, par un hasard magnifique, je trouvai dans cette boîte à chaussures oubliée, une photographie et « son double » ...

 

 Je me rendis compte que j’avais devant moi les éléments d’un nouvel agrégat photographique à construire grâce à l'arsenal numérique — une exploitation numérique des beautés et des libertés de l'argentique...

 

 Ainsi naquit un palimpseste de couches mémorielles : l’évocation d’une mémoire trouée et défaite par la maladie d’Alzheimer....

 

Livre dans la boite, le tirage au dessus
Livre dans sa boite, le tirage à gauche

 

Tiré à 20 exemplaires, présenté dans un coffret cloche. Livré numéroté et signé avec un tirage original. Ouvrage de collection.


Achevé d'imprimer

Fomat du livre :  210 X 280 mm à la française

Intérieur du livre : texte sur papier Old Mill Bianco de chez Fédrigoni

Intérieur du livre : Photos imprimées sur Symbol Freelife Satin de chez Fédrigoni

Couverture : 4 pages + 2 rabats latéraux de 18 cm sans retrait, Carte Couché 300 gr, pelliculage Mat

Façonnage : Rainage, Dos carré Cousu Collé

Vente privée, sur demande 

Page 30/31 : And let us handle the processing

 
Page 38/39 : East River

Page 50/51 : Market 68 (en haut), Appareillage (en bas)





Page 72/73 : Vertigo

Page 74/75 : Lost


dimanche 8 juin 2025

Le Sublime Anicet

 

S’il existe bien une œuvre majeure à la Martinique, elle est à la cathédrale de Saint-Pierre dans les sublimes vitraux d’Anicet. « Par leur lecture verticale ils invitent à l’élévation spirituelle, partant d’une base de tons froids et de coloris sombres qui progressivement se teintent en chaleur, en courbes et rougeoiement pour atteindre au sommet, le cercle protecteur et rayonnant symbole de communion » et de syncrétisme culturel et religieux.

La cathédrale ayant été refaite récemment, au lieu de penser sa réfection autour d’une œuvre, inaugurée en décembre 2006, essentielle pour la ville, son pays et la fierté de tous; décision a été prise de rehausser le clocher pour donner à l’édifice son aspect d’antan. La belle affaire. Ce faisant il aura fallu construire une armature antisismique inesthétique avec une barre venant traverser les vitraux et corrompre leur lecture.

Juste en dessous une petite guérite de vente de souvenirs a été placée au sortir de la cathédrale... Que Vive le sacré. 

Chacun se fera sa propre opinion.

 "Pour moi, j'ai retiré mes pieds"


lundi 26 février 2024

La Tragédie de Saint-Pierre, La matière d'une absence

©conception graphique: Agnès Brézéphin

 Voici un nouvel ouvrage publié par le Parc Naturel Régional de la Martinique (PNRM). Constitué d’une soixantaine d’images, il est un corpus photographique autour des vestiges de la cité martiniquaise détruite par l’éruption de la Montagne Pelée en 1902. Les photographies ont été réalisées avec une chambre Cambo, appareil qui par son système de bascules du plan optique permet, en évitant les déformations, le respect des proportions et des perspectives de l’architecture.


Pour certaines images un travail de retouche a été nécessaire de manière à épurer les lieux et les débarrasser d’éléments parasites tels que voitures, poubelles, antennes et divers détritus — abandons immondes de la vie courante.


La ville de Saint-Pierre constitue une richesse patrimoniale hors du commun qu’il faut apprendre à préserver et respecter.

La tâche est ardue d’autant qu’elle n’a pas été pensée en amont et qu’une nouvelle ville a été construite sur l’ancienne.


Patrick Chamoiseau a écrit, à partir des photographies, un chant pour la ville, un texte poétique, dans lequel il déploie toute la problématique donnée par la mise en présence de forces contradictoires. Le titre de son texte : La matière d’une absence a été gardé pour l’ensemble de l’ouvrage.


Extraite de sa prose, cette simple phrase me semble résumée à elle seule l’intention du livre :


« Il y a deux villes à Saint-Pierre, une ville invisible et une ville apparente, encore en devenir. La ville invisible soutient la ville apparente. Elle la canalise dans ses marques anciennes, lui fait office de soubassements et lui diffuse un charme exactement tragique. »


La réalisation et la fabrication d’un livre sont toujours une aventure singulière qui demande aussi la réunion de talents complémentaires.

Il est difficile d’évoquer l'ouvrage sans citer et remercier, du fond du cœur, Agnès Brézéhin qui en a fait la conception graphique.

La couverture est une création à part entière et comme il est rare que, pour un livre de photographies, une conception graphique est retenue, ce choix mérite d’être mentionné. La conception du coffret de l’ouvrage pour un tirage de tête de 100 exemplaires, lui a également été confiée.


Les photographies ont été imprimées en Trichromie (1 Noir + 2 tons directs de gris) sur un papier Condat Matt Périgord afin de garder la qualité, la texture et la profondeur des images.

L’imprimerie Vincent à tours s’est chargée de ce travail


En amont la société Preview à fait un remarquable travail sur la photogravure pour arriver à ce résultat.


Le texte de Patrick Chamoiseau a été imprimé sur un luxueux papier : Old Mill Blancot. Sa traduction en anglais est d’Eleanor Williams


La société ID FAB s’est chargée de la coordination des métiers


Fred Dauphin, l’ami de toujours, s’est chargé de la nécessaire relecture et des corrections.


Mes très sincères remerciements vont également à toute l’équipe du PRNM qui aura porté ce projet en confiance jusqu’à son terme.


L’ouvrage à un format de 25 cm X 32 cm à la française et est constitué de 112 Pages.

Imaginé en trois parties on y découvre : Le texte de Patrick Chamoiseau, l’ensemble des photographies de Jean-Luc de Laguarigue, un dernier chapitre avec des images de Saint-Pierre avant l’éruption, ainsi que quelques photographies des toutes premières images de la catastrophe.


une carte dessinée  par Agnés Brézéphin donne quelques repères dans la ville.


Tous ces éléments réunis font  — déjà — de ce livre : un Collector.


©Agnès Brézéphin



© texte Patrick Chamoiseau

©jeanlucdelaguarigue

©jeanlucdelaguarigue

©jeanlucdelaguarigue

©texte, Patrick Chamoiseau



©collection: jeanlucdelaguarigue

©collection: jeanlucdelaguarigue






jeudi 22 février 2024

Arlette Rosa Lameynardie

 Elle s'en est allée, mais elle nous laisse son regard et ses images.

En simple hommage ce portrait :

Arlette en 2017. ©jeanlucdelaguarigue

Chemin Faisant,  est l'ouvrage que Diaphane éditions aura publié, en rétrospective de son travail, à l'occasion de l'exposition Couleurs Pays organisée par le festival des Photaumnales en 2O17.

A découvrir ici.



vendredi 8 septembre 2023

jeudi 18 mai 2023

Le souvenir d'une route

 La générosité luxuriante de la végétation à la Martinique est stupéfiante.

 Il suffit de s’arrêter simplement en bordure des chemins et déjà elle offre ce qu’elle a de plus fertile, abondant, touffus, si près, à porter de la main et du regard.

La contempler et c’est un peu de Césaire ou d’Asturias qui me remonte à l’esprit et au cœur, « quand j’ouvre la cage de mes paupières »....

« Justice au paysage !  C’est lui le crieur encore lui »












        ©jean-luc de laguarigue (droits réservés)