mardi 29 octobre 2019

Mémoire-miroir d'enfance 2019-1

Martinique années 40.
Ramassage d’écrevisses dans la digue de la Dillon.
Celle-ci servait de réserve d’eau pour l’alimentation des chaudières de la distillerie. La digue se remplissait par le canal de la rivière Monsieur et pouvait parfois être trop chargée en boue. Une à deux fois par an elle était vidée pour curage, ce rituel devenait une fête et rassemblait le voisinage pour le ramassage des écrevisses. J’ai connu cela jusqu’à la fin des années soixante. Ce que vous voyez derrière est le Morne Dillon, aujourd’hui totalement construit.


La photographie précédente a été prise depuis la fenêtre du premier étage de la maison d’habitation que l’on voit sur l’image ci-dessous, datée de 1917. Cette maison, construite en remplacement de celle détruite par l’ouragan de 1898, vient de la ville de Saint-Pierre. Démontée planche par planche, puis remontée à la Dillon, elle fut ainsi sauvée de la catastrophe de 1902.


Ici sur une photographie peinte des années 30, on découvre un autre point de vue de la digue, l'amorce du verger et au fond la cheminée de la distillerie. C'était encore la campagne et la ville était loin.