La Martinique aura connu ces dernières années des
changements brutaux de son paysage urbain. J’en perds parfois mes propres
points de repère. Certaines maisons d’architectes, aujourd’hui trop coûteuses à
entretenir, ne sont plus adaptées au mode de vie et ne répondent plus aux
normes de sécurités imposées par les administrations. Leur proche environnement
champêtre d’autrefois se trouve avalé par une industrialisation galopante. Peu
à peu elles disparaissent au profit de nouvelles constructions sans même que
nous nous en apercevions ; leur reste alors la photographie pour dernière
mémoire. Abîmées ; au bord de l’effondrement, elles ne cessent encore de
m’émouvoir par leur très étrange beauté, leur fragilité, leur chevelure de
fougères. J’aime leur présence encore éphémère et ce qu’elles nous disent de
nos vies en suspend.
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©jean-luc de laguarigue |
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